Déchets du sport & des sportifs (suite sans fin...)

Nouveau coup de gueule des membres de notre association: contre ces organisateurs qui dessinent leurs circuits en pleine nature et ne mettent pas en oeuvre les moyens d'en assurer la préservation, et contre certains sportifs consommateurs qui font passer leur pratiques nombrilistes avant le respect de leur environnement naturel immédiat.
Début avril, le traditionnel marathon de Paris étire son cordon de coureurs de tous âges, de tous niveaux et de toutes nationalités à travers les artères de la capitale et au sein des deux grands poumons verts de la ville éternelle: les bois de Vincennes et de Boulogne... 6 semaines plus tard, retour sur l'efficacité des services de nettoyage déployés à l'issue de la manifestation, et sur la conscience écologique des pratiquants...
Cette "photo-synthèse" constitue l'éco-produit d'une marche champêtre sur quelques centaines de mètres en plein bois de Vincennes aux alentours de l'INSEP il y a quelques jours: on y retrouve divers detritus générés par les partenaires dudit marathon ("Pour votre marathon, Monoprix vous offre l'eau courante"; Overstim Energix, Redtonic; sucreries RMC; ...) mais également un ensemble d'emballages de produits de l'effort non offerts par les organisateurs et jetés tous azimuts par les coureurs: Aptonia, Powerbar, Gu, Probiotica, Balance Gold, Go, Enervit, Vitasport, Fenioux Energie Raid...
Soyons clairs: il ne s'agit pas ici de tirer à boulets rouges sur les uns ou sur les autres, mais bien de faire prendre conscience à chaque acteur du sport de sa responsabilité particulière dans la responsabilité globale du sport en matière d'impact environnemental.
- Les organisateurs sont indiscutablement responsables de proposer des circuits passant en pleine nature ET de ne pas garantir les conditions d'information des coureurs et de remise en état de cet environnement après le passage de ces participants-consommateurs auxquels ils offrent quantité de produits potentiellement nocifs pour la nature qu'ils traversent
- Les coureurs restent responsables de chacun de leurs gestes, même en plein effort. Et ce n'est pas parce qu'il a soif ou qu'il craint une hypoglycémie que le marathonien peut impunément s'arroger le droit de rejeter en plein sous-bois la bouteille plastique qu'un bénévole lui a tendue ou les restes de son gel énergétique... l'un comme l'autre risquent fort de rester là, en pleine nature, pendant quelques centaines d'années encore...
SVPlanète continuera sans relâche à appuyer là où ça fait mal, et persistera à vous inciter toutes et tous à réfléchir à la portée de chacun de vos gestes sportifs quotidiens, pour le mieux être futur de notre jolie planète bleue.